L’origine du cupping à travers les civilisations : un voyage fascinant

L'origne du cupping à l'image du monde

L’origine du cupping au coeur de l’histoire.

Depuis quelques années, le cupping – ou massage par ventouses – refait surface dans le monde du bien-être. Utilisé aussi bien par les athlètes de haut niveau que par les amateurs de médecines douces, il séduit par son efficacité naturelle.

Mais cette méthode est loin d’être nouvelle. Pour comprendre son impact, il est essentiel de remonter dans le temps. L’origine du cupping plonge ses racines dans les civilisations les plus anciennes.

Explorons ensemble l’histoire de cette technique à travers les âges et les continents. 

L'origine du cupping : une pratique millénaire aux quatre coins du monde

Le cupping n’est pas une invention moderne. Il apparaît dans de nombreuses cultures, souvent sans lien direct entre elles, ce qui témoigne de son efficacité reconnue de manière universelle. L’origine du cupping remonte à plus de 3000 ans, voire davantage selon certaines sources.

L’Égypte ancienne : les premières traces documentées L’une des plus anciennes preuves écrites de l’usage des ventouses se trouve dans le célèbre Papyrus Ebers, un traité médical égyptien datant de 1550 av. J.-C.

Ce document évoque l’utilisation de coupelles chauffées pour extraire des impuretés du corps. Les Égyptiens croyaient que les maladies provenaient d’un déséquilibre entre les fluides corporels, et le cupping servait à rétablir cet équilibre.

Des représentations de ventouses apparaissent également sur les murs de certains temples, preuve que cette technique faisait partie intégrante des soins médicaux de l’époque. 

L'origine du cupping en Chine : l'émergence d'une médecine intégrée

De plus en Chine, le cupping fait partie intégrante de la médecine traditionnelle depuis plus de deux millénaires. On le retrouve dans les écrits du célèbre médecin Zhang Zhongjing, qui vécut sous la dynastie Han (200 av. J.-C. à 200 ap. J.-C.).

Les Chinois utilisaient des ventouses en bambou ou en corne d’animal chauffées à la flamme pour créer une succion. Le cupping était principalement utilisé pour traiter les troubles respiratoires, les douleurs musculaires et les blocages énergétiques (stagnation du Qi).

Il s’inscrivait dans une approche holistique visant à harmoniser les énergies internes du corps.

Aujourd’hui encore, la médecine traditionnelle chinoise (MTC) intègre le cupping aux côtés de l’acupuncture, du massage Tuina ou de la phytothérapie. 

Le cupping dans la Grèce antique : entre philosophie et médecine

Les médecins de la Grèce antique, dont le célèbre Hippocrate, surnommé le « père de la médecine », ont adopté et théorisé l’usage des ventouses. Pour Hippocrate, les maladies découlaient d’un déséquilibre entre les quatre humeurs du corps.

Le cupping, en permettant l’extraction des fluides pathogènes, contribuait à rétablir l’équilibre et à prévenir les maladies. Le cupping était alors utilisé pour soigner des douleurs lombaires, des congestions pulmonaires, ou encore des troubles digestifs.

Par ailleurs les Grecs ont également influencé la pratique romaine, notamment via Galen, médecin personnel de l’empereur Marc Aurèle, qui employait les ventouses pour ses patients. 

L'origine du cupping dans le monde arabe : l'épanouissement de la Hijama

Dans la civilisation islamique, le cupping a pris une forme particulière : la Hijama. Cette méthode consiste à pratiquer des incisions légères sur la peau avant de poser les ventouses, afin de purifier le sang (sang dit « stagnant »).

Elle s’appuie sur les enseignements du Prophète Muhammad ﷺ, qui aurait recommandé cette pratique à plusieurs reprises dans les Hadiths : 

  1. Le Prophète ﷺ a recommandé la Hijama « Le meilleur des traitements que vous utilisez est la Hijama. » – Rapporté par Al-Bukhari (n°5696) et Muslim (n°2205) 
  1. Hijama recommandée dans certaines conditions « J’ai certes passé la nuit de mon ascension (Isra’) près d’un groupe d’anges qui disaient tous : ‘Ô Muhammad, ordonne à ta communauté la Hijama’. » – Rapporté par Ibn Mâjah (n°3477), authentifié par Al-Albani 
  1. Le Prophète ﷺ pratiquait lui-même la Hijama « Le Prophète ﷺ faisait la Hijama et il payait la personne qui la lui faisait. » – Sahih al-Bukhari (n°2279) 
  1. Moments recommandés pour la Hijama « Faites la Hijama le 17, le 19 ou le 21 du mois lunaire. » – Rapporté par At-Tirmidhi et Ahmad ; jugé hasan (bon) par Al-Albani

Ibn al-Qayyim (RAH) – Médecin et théologien célèbre « La Hijama est une des méthodes les plus bénéfiques, spécialement lorsqu’elle est pratiquée au bon moment et sur les bons endroits. » – Extrait de son ouvrage « Zad al-Ma’ad » 

Al-Imam Ahmad ibn Hanbal (RAH) Il faisait régulièrement la Hijama, notamment lorsqu’il ressentait des douleurs ou une faiblesse, affirmant que cela soulageait efficacement.

Très populaire au Moyen Âge, la Hijama était pratiquée dans tout le monde arabo-musulman, de Bagdad à Cordoue.

Les savants comme Avicenne (Ibn Sina), auteur du « Canon de la médecine », ont largement documenté cette méthode en expliquant ses effets physiologiques et ses indications.

Aujourd’hui, la Hijama connaît un regain d’intérêt, à la fois pour ses bienfaits spirituels et thérapeutiques, souvent intégrée aux soins holistiques des musulmans pratiquants.

L'origine du cupping en Europe médiévale : entre traditions et superstition

Durant le Moyen Âge, l’Europe a bel et bien poursuivi la tradition du cupping, notamment sous l’influence de la médecine gréco-romaine et arabo-musulmane. 

Cette technique, souvent couplée à la saignée, faisait partie intégrante de la médecine humorale, qui visait à rééquilibrer les quatre humeurs du corps (sang, phlegme, bile jaune, bile noire). 

Le rôle des barbiers-chirurgiens À cette époque, les barbiers-chirurgiens jouaient un rôle central dans les soins.

Ce sont eux qui pratiquaient la ventousothérapie, les extractions dentaires, les saignées et parfois même des petites chirurgies. Ils utilisaient des ventouses en métal, parfois en corne, chauffées à la flamme pour provoquer un effet de succion. 

Le célèbre symbole du poteau rayé rouge et blanc des barbiers viendrait justement de cette époque : le rouge représenterait le sang, et le blanc les bandages utilisés après les saignées ou les ventouses. 

Etant donné l’influence des textes médicaux antiques et ceux malgré un climat de superstition, le cupping s’appuyait aussi sur les écrits de Galien (IIe siècle) et Hippocrate, traduits en latin et enseignés dans les premières facultés de médecine. 

Ces médecins antiques recommandaient l’usage des ventouses pour : soulager les douleurs lombaires, traiter les congestions pulmonaires, améliorer la circulation.

L'origine du cupping dans les cultures traditionnelles africaines et autochtones des Amériques.

Bien que les méthodes soient différentes de celles utilisées en Égypte ou en Chine, le principe fondamental reste identique : utiliser la succion pour rétablir l’équilibre du corps et favoriser la guérison. 

En Afrique : calebasses, cornes et feu 

En Afrique de l’Ouest, des guérisseurs utilisent encore le cupping avec des calebasses ou cornes chauffées, parfois associées à des incisions légères pour éliminer les toxines et rétablir l’équilibre du corps.

Ces pratiques s’inscrivent souvent dans un système de soins holistique intégrant phytothérapie, massage et spiritualité. Elles sont transmises oralement depuis des générations. 

De même chez les Peuls, les Yoruba ou les Dogons, le cupping traditionnel est associé à la régulation des énergies internes et à la purification du sang. 

En Amérique dans les peuples amérindiens : médecine du corps et de l'esprit

Chez certaines nations autochtones d’Amérique du Nord, comme les Lakotas, ou Cherokees, on retrouve des pratiques similaires au cupping :

Des coquilles, os creux ou petits récipients étaient utilisés pour la succion, souvent intégrés à des rituels de purification ou des cérémonies de guérison spirituelle, combinés à la sauge brûlée, aux chants sacrés et à la médecine traditionnelle des plantes.

Le cupping chez ces peuples ne visait pas seulement à soigner le corps, mais à réaligner l’individu avec les forces naturelles, la Terre-Mère et les esprits protecteurs. 

Le soin était global, physique et spirituel. Il ne s’agissait pas simplement d’extraire un mal, mais de rétablir l’harmonie intérieure et cosmique.

Cupping moderne : renaissance d'une pratique ancestrale

Après une période d’oubli, le cupping revient en force au 21e siècle. Cette résurgence s’explique par plusieurs facteurs : Un engouement général pour les médecines naturelles.

Des sportifs de haut niveau (comme Michael Phelps) qui affichent fièrement les marques circulaires sur leur dos Des études scientifiques qui valident certains bienfaits du cupping, notamment pour les douleurs musculaires, les tensions et la récupération

Aujourd’hui, le cupping est pratiqué dans les cliniques de kinésithérapie, les cabinets de médecine douce, et même à domicile grâce aux kits en silicone. Les perspectives d’avenir du cupping Vers une reconnaissance scientifique plus large 

Avec l’essor des médecines complémentaires et l’intérêt croissant pour les approches holistiques, le cupping pourrait bien jouer un rôle central dans la santé de demain. 

De plus en plus d’études cliniques se penchent sur ses effets biologiques : réduction des marqueurs inflammatoires, amélioration de la circulation sanguine, modulation du système nerveux, etc. 

Dans certains pays, le cupping est déjà intégré aux protocoles de soins en rééducation ou en accompagnement de maladies chroniques. À l’avenir, il pourrait également trouver sa place dans la prévention, notamment en période de stress, de fatigue ou de baisse immunitaire. 

Alors que le cupping tire son origine de pratiques millénaires, il connaît aujourd’hui une renaissance moderne, portée par les avancées technologiques, les attentes du grand public, et les recherches scientifiques. 

Des dispositifs électroniques intelligents

Les ventouses électroniques remplacent aujourd’hui les techniques traditionnelles au feu ou à la pompe manuelle. Elles proposent : 

  • une pression négative contrôlée numériquement
  • des programmes réglables selon l’objectif (relaxation, drainage, récupération musculaire)
  • une température intégrée pour combiner chaleur ou froid 

De même certains modèles de ventouses connectées proposent même une analyse des tensions musculaires ou de la circulation grâce à des capteurs intégrés. ce qui permet un suivi plus précis, notamment pour les sportifs ou dans les soins thérapeutiques.

Le cupping moderne s'associe de plus en plus à d'autres approches

  • Aromathérapie : les ventouses diffusent des huiles essentielles pour renforcer l’effet relaxant ou stimulant. 
  • Cryothérapie : certaines séances de cupping sont précédées ou suivies d’un froid intense pour améliorer la récupération. 
  • Photobiomodulation : des ventouses intègrent des LED infrarouges pour stimuler la régénération cellulaire. 
  • Pressotherapie : bottes de récupération, pour améliorer la circulation sanguine
  • Theragun : pour détendre les muscles et améliorer la récupération

Cette hybridation ouvre la voie à une approche pluridisciplinaire, adaptée aux besoins contemporains.

Cupping et spiritualité : une dimension oubliée ?

L’origine du cupping n’est pas uniquement médicale. Dans de nombreuses cultures, cette technique s’inscrivait dans une vision sacrée de la santé. Elle faisait partie de rituels, de purifications et de rééquilibrages énergétiques. 

Dans la tradition islamique par exemple, la Hijama est perçue comme une purification du corps et de l’âme. 

De même en médecine chinoise, elle rétablit l’équilibre du Yin et du Yang. Cette dimension spirituelle, souvent oubliée en Occident, pourrait bien être la clé de la pérennité de cette pratique à travers les siècles. 

Quelle place pour le cupping dans le monde moderne ?

Aujourd’hui, le cupping n’est plus réservé aux initiés. Il est accessible, polyvalent et reconnu pour ses effets bénéfiques sur : 

  • La récupération musculaire 
  • La réduction du stress 
  • Le drainage lymphatique 
  • Le renforcement du système immunitaire 

Cependant, il reste important de le pratiquer correctement. L’idéal est de consulter un praticien formé, surtout si l’on souhaite tester la Hijama ou utiliser le cupping pour traiter des problèmes chroniques. 

Conclusion :

L’origine du cupping, un héritage universel à travers les siècles et les continents, l’origine du cupping révèle un point commun à toutes les civilisations : le désir de soigner le corps de manière naturelle, en respectant ses équilibres internes. 

De l’Égypte ancienne à la Chine, en passant par la Grèce, le monde arabe et l’Afrique, cette pratique a survécu, évolué et traversé les âges.

Aujourd’hui, le cupping n’est plus une curiosité d’herboriste ou un vestige ancien. Il est une solution moderne, validée par des millénaires de pratique et un intérêt croissant du monde scientifique.

En comprenant son histoire, nous lui redonnons toute sa valeur – et nous nous reconnectons à une médecine du bon sens, simple et puissante.

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